Pour mon 20ème billet, voici un texte très personnel. Il date un peu, j'ai hésité avant de le poster, mais étant un de mes préférés je me devais de le faire. Ecrit comme une chanson (à ma façon ^^), je pense qu'il faut plus le lire comme un poème.

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Aujourd’hui ne reste plus rien,
ni bien ni mal,
à peine le souvenir d’un râle entre deux seins.
La vie à deux c’était bien mieux,
un peu moins pire, un bon délire.
Un astérisque entre deux phrases teintées de rose,
une phase opale soulagée de tout morose,
un mot poli de soie,
un boléro écrit pour moi,
un obélisque au milieu d’une place déplacée,
au centre d’un lieu oublié que je n’arrive plus à retrouver.
Alors je cherche,
alors j’me démène,
alors j’ me bouge le derche
et mène ma volonté par le bout du « tu ».
Parce qu’il paraît qu’une de perdue c’est dix de retrouvées
et dix de retrouvées, c’est toujours mieux que d’être à nu.
Problème, moi aussi je me suis paumé
et en passant par l’oreiller,
en scrutant les yeux colorés jusqu’au fond des pupilles amènes,
je trouve toujours pareil,
ça ne sera, un grand dilemme, jamais la même.

Dans mon passé j’ai surnagé,
dans ma nostalgie je me suis noyé.
Broyé par la pression de la dépression,
mâché par les mâchoires du désespoir,
je suis tombé en désuétude,
j’ai croupi sous ma lassitude.
Il n’y a qu’hier que j’étais bien, que j’étais fier.
Près d’elle, loin de moi,
je traquais ses gestes pour ne pas agir,
je léchais son zest pour ne pas me sentir
et ça m’allait, et ça allait.
Aujourd’hui, comme avant-hier,
coulent les chances de mon bonheur car,
entre deux heures d’ennui et de calvaire,
j’ai quêté mon insensé.

Mon sens,
une vie en déliquescence
se perdant dans les relents mélancoliques et les coliques éthyliques.
Du ruisselant de ces lendemains des veilles déroutées
vers des destinées plus allégées,
par abus de t’as bu, qui me tue et sans cesse me tentent.
Le pire étant, qu’étrangement, je sais qu’je mens,
le plus zarbi étant
que je sais que jamais je ne saurais
que foutrement faussée est cette foutue irréalité.
Une histoire,
une de plus, pour me dire que le monde est beau,
qu’à ses revers coulent des flots de sérénité,
qu’à ses travers on peut mettre un revers
sans subir l’animosité de sa pérennité.
Des histoires, j’en écris plein depuis que mon cœur a quitté son sein,
depuis que mon âme à remis les pieds à l’étrier.
Seul,
je chevauche un canasson moisi que j’n’ai pas choisi,
seul,
je chahute ses reins et tire un trait sur les liens qui nous unirent,
moi et mon putain de devenir.

Dans mon passé j’ai surnagé,
dans ma nostalgie je me suis noyé.
Broyé par la pression de la dépression,
mâché par les mâchoires du désespoir,
je suis tombé en désuétude,
j’ai croupi sous ma lassitude.
Il n’y a qu’hier que j’étais bien, que j’étais fier.
Près d’elle, loin de moi,
je traquais ses gestes pour ne pas agir,
je léchais son zest pour ne pas me sentir
et ça m’allait, et ça allait.
Aujourd’hui, comme avant-hier,
coulent les chances de mon bonheur car,
entre deux heures d’ennui et de calvaire,
j’ai quêté mon insensé.

Des couplets sur mon sujet
je pourrais en écrire des tonnes,
des couples laids en moi désuets
il y en a des sommes et des sommes.
Des sonnets sombres,
sommeillant dans l’ombre des sommets solennels
qui m’épient et me surveillent,
guettent mes moindres veilles
et infiltrent mon sommeil.
Je suis fait de pages de calculs déments que personne ne comprends,
de paradoxes acides qui me bousculent
et me font con volubile quand il faudrait que je sois timide.
D’antinomies tatouées au feu de mes orgueils qui m’articulent
et font que je ramène ma bille quand il faudrait je sois cupide.
Un coup d’hiver sur mon ego,
j’ai perdu à mon loto,
plus de blé sur ma portion,
elle a rejoint l’horizon.
Mais derrière, elle m’a délaissé,
dans sa peine,
avant de filer,
elle m’a laissé une belle pelote de haine
et des aiguilles diaphanes plein le crâne.
Je m’en tricote une cagoule
y traficote tranquillement ma gueule,
y cache les fouilles de mes misères
où le monde ne verrait que de tristes vers.
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Dans mon passé j’ai surnagé,
dans ma nostalgie je me suis noyé.
Broyé par la pression de la dépression,
mâché par les mâchoires du désespoir,
je suis tombé en désuétude,
j’ai croupi sous ma lassitude.
Il n’y a qu’hier que j’étais bien, que j’étais fier.
Près d’elle, loin de moi,
je traquais ses gestes pour ne pas agir,
je léchais son zest pour ne pas me sentir
et ça m’allait, et ça allait.
Aujourd’hui, comme avant-hier,
coulent les chances de mon bonheur car,
entre deux heures d’ennui et de calvaire, j’ai quêté mon insensé.

Dans la rue,
je me trimballe une peau à deux balles,
une gueule en peau de pierre tombale,
une tombe de tronche terne,
un visage en berne gavé de cernes
de cernes encerclées,
enfermées dans des étaux de regrets,
emprisonnées dans des poches de remords,
cloîtrées dans les abords de ces rides que l’échec m’a dessinées.
Les cernes de mes cernes sont l’encre noire de mon histoire,
les rides de mes traits avides sont les cillons de mes expirations,
la lueur éteinte sous mes ardeurs étreintes,
j’ai perdu ce que je ne cherchais pas,
en m’débattant avec des étaux d’émois
j’ai mis longtemps à trouver ce qui était déjà là.
Dans les yeux,
j’ai traqué l’inespéré,
dans les paroles j’ai cherché l’humanité,
mes ratés en letmotiv,
j’ai renoncé à vous parler et j’ai abandonné,
sur le sol d’une gare javellisée,
ma saleté de vie.
Le teint blafard,
je fous le cafard à ceux que je croise
et la déprime à ceux qui me causent,
parles-moi si tu l’ose,
fais-moi chier quand j'te toise
tu verras que l’homme peut-être fait d’ardoise
et que la craie forcément n’est pas sournoise.
La tête triste comme l’image du chaton noir mort au fond d’un tiroir,
tu pleureras en me regardant,
et resteras dans le séant,
de cette bête qui peste,
conne, sage, faite de restes,
de ce micheton fard en cage qui dort dans mon miroir.

Dans mon passé j’ai surnagé,
dans ma nostalgie je me suis noyé.
Broyé par la pression de la dépression,
mâché par les mâchoires du désespoir,
je suis tombé en désuétude,
j’ai croupi sous ma lassitude.
Il n’y a qu’hier que j’étais bien, que j’étais fier.
Près d’elle, loin de moi,
je traquais ses gestes pour ne pas agir,
je léchais son zest pour ne pas me sentir
et ça m’allait, et ça allait.
Aujourd’hui, comme avant-hier,
coulent les chances de mon bonheur car,
entre deux heures d’ennui et de calvaire,
j’ai quêté mon insensé.

Mais j’ai rien trouvé que je n’avais déjà, mais je n’ai rien trouvé qui n’étais déjà là...